Les muscles ont besoin d’énergie pour fonctionner pendant une activité physique. Cette énergie est puisée dans le corps, de différentes manières selon l’effort en cours.
Lors d’un effort intense ou long, différentes filières énergétiques interviennent. Filière aérobie, filière anaérobie, voici ce qui se passe exactement.
Le processus aérobie
Définition de l’aérobie
Pour des exercices de longue durée, à intensité moyenne, c’est le processus aérobie qui intervient. Cela signifie que l’oxygène est utilisé par le corps pour dégrader des glucides ou des graisses du corps. C’est comme cela que de l’énergie est apportée aux muscles.
Quand l’intensité de l’exercice augmente, le rythme cardiaque et l’essoufflement augmentent. Cela permet d’apporter une plus grande quantité d’oxygène au corps, et donc plus d’énergie.
Limite du processus aérobie
La filière aérobie a une limite. Elle est atteinte quand l’énergie demandée au corps est supérieure à ce que le corps peut absorber comme oxygène pour créer de l’énergie (VO2max).
La capacité aérobie est variable selon les personnes. Les meilleurs marathoniens ont une vitesse maximale aérobie (VMA) bien supérieure à la moyenne.
Au delà de cette limite, le seuil anaérobie est atteint, on passe donc sur une autre filière énergétique.
Le processus anaérobie
Définition de l’anaérobie lactique et anaérobie alactique
Anaérobie signifie sans oxygène. L’énergie est créée sans apport d’oxygène car le besoin d’énergie est trop rapide. Il en existe deux sortes, l’anaérobie lactique, et l’anaérobie alactique.
L’anaérobie lactique crée de l’énergie en dégradant le glycogène musculaire, créant notamment de l’acide lactique.
De son côté, l’anaérobie alactique dégrade l’ATP et la créatine phosphate pour créer de l’énergie.
Limites du processus anaérobie
Le processus anaérobie alactique ne peut pas être maintenu plus d’une dizaine de secondes. Il est utilisé pour les efforts les plus intenses.
La processus anaérobie lactique est utilisé pour les efforts intenses qui durent de 15 à 30 secondes.
Le processus anaérobie est aussi utilisé au début d’un effort aérobie. En effet, le rythme cardiaque et la capacité pulmonaire n’augmentent pas instantanément, et n’apportent donc pas l’énergie suffisante au début.
Exemples d’efforts aérobie et anaérobie
Efforts en aérobie :
- Footing
- Vélo
- Rameur
Efforts en anaérobie lactique :
- 200m-400m (athlétisme)
Efforts en anaérobie alactique :
- 100m (athlétisme)
- Haltérophilie
- Musculation : effort maximal
Entrainement et processus énergétiques
L’entraînement peut faire varier les limites des filières énergétiques. Par exemple, un entrainement destiné à l’aérobie peut faire augmenter la capacité du corps a utiliser l’oxygène pour des besoins énergétiques plus élevés.
De la même manière, on peut repousser le moment de rupture du corps dans le cas d’un effort anaérobie lactique avec un entrainement adapté.
Perte de poids : aérobie ou anaérobie?
Une partie de l’énergie d’un effort aérobie est créée par la dégradation des graisses. Il semble donc que ce soit le processus aérobie qui vous fasse d’avantage brûler des graisses.
En revanche, l’effet afterburn d’un effort aérobie est faible. Et comme c’est un moment ou l’on peut brûler des graisses en quantités assez importantes, la réponse n’est pas aussi simple.
Dans les faits, des séances ou plusieurs processus énergétiques interviennent sont les plus efficaces. Nous aurons le temps d’en reparler dans d’autres articles.